Bienvenue

Située à 649 mètres d’altitude, notre commune est composée des villages de Rovray et d’Arrissoules.

Elle compte 194 habitants pour une superficie totale de 319 hectares. Notre village est majoritairement agricole puisque ce secteur occupe 75 % de la surface. Le reste de la surface se compose de forêts (21 %), d’habitation et d’infrastructures (4%)

Les communes voisines de Rovray sont Chavannes-le-Chêne, Molondin, Yvonand et Cheyres (canton de Fribourg).

Placée sur la route reliant Yvonand à Lucens, la commune est propice à de belles balades notamment pour visiter le Vallon des Vaux ou la Roche de la Baume, depuis laquelle la vue sur le lac de Neuchâtel et le Jura est exceptionnelle !

Nous avons la chance d’avoir une société de jeunesse qui organise une fois par année la Fête de pain. A cette occasion, le vieux four banal à deux foyers est remis en route pour cuire du succulent pain pour le plus grand plaisir de vos papilles.

Je vous souhaite une belle découverte de notre site.

Mathieu Richard, syndic

Présentation

La commune de Rovray se situe dans le canton de Vaud, dans le district du Jura-Nord Vaudois. Elle est composée des villages d'Arrissoules et de Rovray, qui ont fusionné le premier janvier 2005.

Quelques informations

  • le nombre d'habitants au 01 décembre 2024 était de 194, dont  à 64 Arrissoules et 130 à Rovray
  • l'altitude de la commune est de 649m
  • la surface de la commune est de 319ha
  • les sobriquets des habitants sont Lè z'Ecové (les Ecouvillons) et Lè Potai (les Chaudronniers)
Armoiries

D'azur, semé de glands d'argent, au tunnel maçonné du même, ouvert d'azur à quatre pals d'or, au tilleul de sinople arraché au naturel bronchant; le tout surmonté d'un cerf élancé d'or.

Les armoiries de la commune de Rovray sont le résultat d'un concours organisé lors du processus de fusion des communes d'Arrissoules et de Rovray.

+41 24 430 20 13
commune@rovray.ch
Rue du Four 1 - 1463 Rovray
huile de Joseph Batteu

Au sujet d'Arrissoules ...



Arrissoules, situé au sud-est d'Yvonand, domine de 200 mètres la rive orientale du lac de Neuchâtel. Du village, on jouit d'une vue splendide sur le lac et le Jura.Le village doit son origine à une propriété rurale (grange) qui dépendait du couvent de Hauterive. Il fit partie au moyen âge de la seigneurerie de Saint-Martin du Chêne, et ses habitants contribuèrent aux réparations du château avant les Guerres de Bourgogne.Arrissoules possède un collège qui fut reconstruit après l'incendie qui dévasta une partie du village le 6 février 1883. Il fut fermé en 1936, faute d'effectif. En raison de l'exiguité du territoire communal, les agriculteurs cultivent des terres sur Yvonand, Cheyres et Murist.Malgré un budget fortement grevé par les dépenses scolaires et l'épuration des eaux, les autorités et la population ont confiance dans l'avenir, et souhaitent pour notre charmant village un esprit fraternel.

 «Extraits de divers documents», 1996, et huile de Joseph Batteu, tirés du livre «Pays de Vaud - entre plume et pinceau»
huile de Jean-Pierre Magnin

... et de Rovray


O toi, promeneur
Qui bats la campagne,
Prends une petite heure
Et nous accompagne
Au Mont du Signal.
Des Alpes au Jura
Tu verras sans mal,
Quand tu le voudras,
Un beau paysage.
A tes pieds les toits
De notre village,
Comme tu les vois,
Tous bien alignés,
T'invitent à descendrePour le visiter.
Pour des forces prendre.
Notre four banal
T'offre son bon pain.
Ôte tes sandales
Au bord du chemin,
Puis dans notre église,
Sur le vieux banc poutre,
Revois ton assise
Et vide ton outre.
Ainsi de Rovray
Tu te souviendras
D'une vie simple et vraie
Et tu reviendras.

«Poème de Rémy Pasche, alors citoyen de Rovray, 1996, et huile de Jean-Pierre Magnin, tirés du livre «Pays de Vaud - entre plume et pinceau»

Histoire Arrissoules

Au XIVe et XVe siècles, le territoire d'Arrissoules dépendait de la seigneurerie de Saint-Martin Du Chêne dont le blason était palé d'azur et d'or. Cette partition a été reprise comme champ des armoiries communales adoptées en 1925. Le tilleul rappelle un arbre ornant le village. Son image figurait déjà sur la médaille frappée pour les mobilisés en 1919. Afin que cet emblème demeure significatif pour les générations futures, un tilleul fut replanté au milieu du village en 1998, lors de la commémoration du bicentenaire de la Révolution vaudoise.

L'étimologie du nom est difficile à établir. Les recherches les plus récentes abandonnent l'hypothèse d'un dérivé des patronymes Aristius ou Arectius et privilégient la formation par contamination des mots des familles d'«arare», labourer et d'«essarter», déboiser. Cette thèse est étayée par l'origine du village: une implantation rurale formée de quelques bâtiments agricoles et gagnée par défrichement sur les vastes forêts de chênes et de châtaigniers qui recouvraient jadis la falaise molassique dominant la rive sud du lac de Neuchâtel.

La grange d'Arrissoules était possession du couvent d'Hauterive, comme le confirment une carte de Guy de Merle, évêque de Lausanne, datant du 21 mars 1142, et une bulle du pape Eugène III en 1146. A la fin du Moyen Age, elle était le fief des seigneurs de Saint-Martin Du Chêne. En 1474, les habitants d'Arrissoules, Rovray, Chavannes, Molondin et Du Pâquier contribuèrent aux réparations du château de Saint-Martin, avant les guerres de Bourgogne.

Le nombre d'habitants qui était de 41 en 1776, oscilla entre 50 et 80 durant le XIXe siècle, chuta à 24 en 1983 pour arriver finalement autour de la quarantaine ces dernières années. Les effets de yo-yo de la courbe démographique sont dus à la forte incidence que chaque départ et arrivées exerce sur un nombre très restreint et à la mobilité croissante de la population. En effet, seules trois familles exercent encore, et même que partiellement, leur activité lucrative au village, soit deux exploitations agricoles et un atelier de menuiserie. La plupart des personnes actives sont des pendulaires. Les locataires ont aussi augmenté par rapport aux rédidents propriétaires, souvent issus des anciennes familles.

Arrissoules possède un collège centenaire, reconstruit après l'incendie qui dévasta la moitié du village le 6 février 1883. Dès 1936, il fut fermé par manque d'effectif et les enfants suivirent leur scolarité à Rovray et Yvonand. En 2000, Arrissoules et les communes voisines élaborèrent une convention intercommunale qui régit l'établissement scolaire d'Yvonand et environs.

En 1994, la commune adhéra au réseau intercantonal de distribution d'eau potable ARRIBRU. A ce jour, elle en dépend totalement, le percement du tunnel autoroutier de la N1 ayant provoqué le tarissement complet des sources communales et privées. Leur hypothétique réalimentation après les travaux d'étanchéité du tunnel constitue l'un des soucis majeurs de la Municipalité.

Depuis 1995, les eaux usées récoltées en séparatif sont traitées par une petite STEP qui n'épure ni le problème de valorisation des boues ni le problème de son financement...

En raison de l'éxiguïté de son territoire, écartelé entre zones de sources, zones agricoles et zones d'habitation, les possiblités de développement sont limitées et les nouvelles constructions fort rares. A cela s'ajoute qu'Arrissoules se trouve à l'écart des voies de communication importantes et peu desservie par les transports publics, désavantages que la politique budgétaire cantonale tend à agraver. En revanche, elle offre un cadre de vie harmonieux dans un paysage contrasté propice aux balades, avec vue sur le lac de Neuchâtel et le Jura, à ceux qui apprécient la campagne, le calme, la nature et préfèrent les contacts personnels à l'anonymat des cités.

La Commune d'Arrissoules semble être à un tournant de son histoire. A l'heure où les idées de fusion et d'entité à plus grande échelle germent dans les esprits mais peinent à trouver un terreau fertile et fructifiant dans la pratique, alors que l'on écartèle les municipaux, «miliciens bénévoles» entre obligations et responsabilités, quel chemin prendre pour une communauté de 37 habitants ? A la veille de l'inauguration de l'ultime tronçon de la N1, autoroute dite transeuropéenne, ne restera-t-il pas de la Commune d'Arrissoules qu'un lieu-dit dont le nom sera vaguement lu par des automobilistes de tous pays qui pénétreront dans le tunnel «Des Arrissoules», mais qui n'en verront sûrement que le sous-sol? La Municipalité ne saurait en aucun cas répondre seule à ces questions, sans l'engagement, le soutien et la volonté de nos concitoyens qui ont choisi d'y vivre.

Texte rédigé pour l'«Alphabet des communes vaudoises», FAO Vaud no 26, 30 mars 2001, par Anne-Lise Shala, alors syndique d'Arrissoules.

Histoire Rovray

Je ne sais si les temps changent, mais je remarque que notre environnement se modifie. Rovray, village de 91 habitants du Nord Vaudois, autrefois à l'écart de toute voie de communication peut aujourd'hui être situé par rapport à la voie routière suisse N1, plus précisément sur la droite de l'entrée du tunnel des Arrissoules en direction de Payerne-Zurich, ou sur la gauche de la sortie de ce même tunnel en direction d'Yverdon-les-Bains-Genève.

Mais Rovray a été là bien avant l'autoroute, le manque d'archives nous permet même de supposer que Rovray a toujours existé!

Bâti dans une région recouverte de chênes, ceux-ci sont à l'origine des armoiries de la commune, adoptées en 1928: D'azur semé de glands d'argent, au cerf élancé d'or. Quant au cerf, il est l'attribut de saint Blaise, patron de la première chapelle de Rovray, fondée en 1448. Au XVIe siècle, notre commune fait partie de la seigneurerie de Saint-Martin, tandis que sous l'occupation bernoise elle est rattachée au baillage d'Yverdon.

La construction de la N1, qui s'achèvera au printemps 2001, est l'un des événements qui va sans doute marquer l'histoire de notre commune. Bien que d'une relative faible emprise territoriale, l'autoroute a modifié le paysage de la partie nord-ouest de notre commune, créant une barrière visuelle artificielle non dénuée d'une certaine beauté. Le chantier de la N1 a surtout été source, non pas de soucis, les rapports aussi bien avec les services de l'Etat qu'avec les entreprises concernées ont toujours été excellents, mais de rentrées fiscales bienvenues. La majorité des employés qui ont travaillé au gros oeuvre de la réalisation des tunnels des Arrissoules ont élu domicile à Rovray et y ont payé leurs impôts.

Cette manne financière n'est pas étrangère au fait qu'en juillet 1997, la Municipalité a obtempéré aux souhaits pressants des services de l'Etat, et a présenté au Conseil général un projet de construction d'une station d'épuration avec mise en séparatif des collecteurs d'eaux usées. Cette réalisation a permis l'inauguration de notre STEP le 5 juin 1998 et, avec elle, la dernière commune du canton donnait ainsi satisfaction aux exigences tant fédérales que cantonales en matière de protection des eaux.

L'ouverture de la déchetterie communale à fin 1999, la dissolution la même année du Syndicat AF créé en 1980 pour l'exécution des travaux d'équipement après réunion parcellaire ou encore, l'adhésion de notre commune en 1994 à l'ARRIBRU (Association intercommunale et intercantonale d'adduction en eau potable de la région des tunnels des Arrissoules et des Bruyères) sont quelques-unes des priorités traitées par la Municipalité.

La majorité des habitants de Rovray tirent leur revenu de l'agriculture, alors que les autres travaillent dans les entreprises de la région. Les enfants en âge de scolarité se rendent à Yvonand pour suivre leur classe commune qui fait partie du Groupement scolaire d'Yvonand et environs. Passée la scolarité obligatoire, c'est le plus souvent à Yverdon-les-Bains que se rendent nos jeunes pour poursuivre leur formation.

Mais Rovray c'est aussi le village natal d'Alice Rivaz. En effet, au début de ce siècle est née à Rovray Alice Golay, fille de l'instituteur et plus tard politicien socialiste vaudois Paul Golay, qui a pris pour nom d'écrivain celui d'Alice Rivaz. L'association "Alice Rivaz" dont les buts sont de favoriser l'étude de la vie et de l'oeuvre d'Alice Rivaz et de participer à son rayonnement, se propose, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de l'écrivain en 2001, d'apposer une plaque commémorative sur sa maison natale à Rovray.

Concrétiser la fusion du corps des sapeurs-pompiers avec ceux voisins d'Arrissoules et de Chavannes-le-Chêne, procéder à des travaux de réfection et de modernisation de notre réseau de distribution d'eau potable ou encore clore le dossier du plan général d'affectation, voici dans les grandes lignes les futures préoccupations de la Municipalité.

Rovray, petit village n'ayant plus ni restaurant ni bureau postal a-t-il encore un avenir en tant qu'entité politique? Sans hésitation, la réponse est oui. Avec une population en légère augmentation et l'apparition aussi bien de nouvelles constructions que de transformations de bâtiments existants, les autorités communales voient l'avenir avec confiance et se réjouissent de participer, dans un esprit de coopération active, avec les communes voisines, grandes ou petites, au maintien et au développement de l'une des plus petites cellules politiques de notre canton.

Texte rédigé pour l'Alphabet des communes vaudoises, Feuille des avis officiels, vendredi 10 mars 2000, par André Gallandat, alors Syndic de Rovray.

La fusion de Rovray et Arrissoules

Naissance d'une nouvelle commune
Fruit de l'union des Communes d'Arrissoules et de Rovray, la dernière-née des communes vaudoises a vu le jour le 1er janvier 2005. Sa petite taille, et le fait qu'elle était la réponse à un problème concret, a probablement contribué à une naissance naturelle et sans histoire. Après les hésitations de ses premiers pas et quelques balbutiements liés à son jeune âge, elle aborde son avenir avec sérénité et enthousiasme.

Rovray hier
Aux XVIe et XVIIe siècles, les territoires des Communes d'Arrissoules et de Rovray faisaient partie de la seigneurerie de Saint-Martin-du-Chêne. L'une des premières collaborations entre les deux communes remonte à 1754, lorsqu'Arrissoules a assuré le tiers du coût de la construction de l'église de Rovray, puis a participé à son entretien jusqu'en 1956.Jusqu'en 1832, les habitants d'Arrissoules étaient enterrés dans le cimetière de Rovray.En 1938, les jeunes de nos deux communes fondent la Société de Jeunesse Rovray-Arrissoules.Depuis 1945, tous les élèves d'Arrissoules suivent leur scolarité à Rovray, moyennant le paiement d'une taxe d'écolage de Fr. 150.- par élève, puis ensuite à Yvonand.Cette même année, la municipalité de Rovray sollicitait l'appui des autorités d'Arrissoules afin d'établir une demande pour l'ouverture d'un débit de sel commun à Rovray.En 1953 et en 1980, des syndicats d'amélioration foncière communs aux deux communes ont été constitués.En 1998, une seule et même secrétaire-boursière est engagée par les deux communes.En 2001, un bureau communal commun est créé à Rovray.

Rovray aujourd'hui
D'une superficie de 321 hectares, notre commune d'étend de la frontière fribourgeoise au nord, au lieu dit "Les Grands Champs", jusqu'au bord du ruisseau des Vaux, vallon situé à son extrême sud, à la frontière de Molondin. Tout à l'est, depuis le bois des "Râpes", elle tutoie sa voisine Chavannes-le-Chêne où elle trouve son point culminant, situé à 692m d'altitude. Finalement elle surplombe le lac de Neuchâtel, du côté d'Yvonand, au dessus des Roches de la Baume à l'ouest.L'agriculture occupe le 75% de sa surface, alors que 21% sont recouverts de forêts. Les habitations et infrastructures couvrent le territoire restant. Bien que la conjoncture soit difficile, nous comptons encore la présence d'une dizaine d'exploitations agricoles qui lui assurent son caractère rural.Un équilibre presque parfait règne parmi les 136 habitants que compte la commune, puisqu'elle est composée de 70 femmes et de 66 hommes. Il est intéressant de relever qu'il y a tout juste un siècle, nos deux villages rassemblaient 234 âmes (76 à Arrissoules et 158 à Rovray).L'avenir de notre nouvelle entité semble néanmoins assuré, car nous pouvons compter sur 24 enfants de moins de 16 ans, dont une vingtaine d'écoliers qui se déplacent quotidiennement à Yvonand ou à Yverdon.La société de Jeunesse, fondée en 1938, affiche un sourire de circonstance: on y dénombre 18 membres enthousiastes, qui chaque été organisent la traditionnelle Fête du pain. Occasion de mettre en service le four banal communal que les ménages de Rovray ont cessé d'utiliser au début des années cinquante.Les citoyens actifs représentent un peu plus de 62% de la population, dont les trois-quarts se déplacent et travaillent à l'extérieur. Parmi eux, une dizaine de personnes de nationalité étrangère enrichissent et complètent notre communauté.Notre doyen, Emile, a fêté ses 90 printemps en avril dernier, tandis que la cadette Kim est arrivée parmi nous le 30? janvier de cette année. Avec une moyenne d'âge située aux alentours de 40 ans, notre nouvelle commune affiche une vitalité et une force qui lui permettront de faire face aux défis de demain.

Rovray demain
Les infrastructures communales telles que stations d'épuration, réseaux d'eau, déchetteries, ayant été réalisées, ou réservées, ou rénovées dans un passé récent, la Municipalité n'a pas à prévoir de grands chantiers dans les années à venir. Cependant, comme tout propriétaire de bâtiments et de voies de communications, elle planifie pour la prochaine législature les investissements nécessaires à leurs entretiens.D'une part, elle se réjouit de collaborer très prochainement avec la société Cosvegaz à la réalisation d'un réseau de distribution de gaz naturel qui desservira l'entier de la commune, ce qui apportera l'avantage d'un choix énergétique supplémentaire à ses habitants.Pour autant que le plan directeur cantonal de l'aménagement du territoire l'admette pour les communes rurales telles que la nôtre, un développement raisonnable, harmonieux et en lien avec les besoins existants et à venir, est prévu pour le futur.A l'image de ses habitants, ouverts aux évolutions utiles et profitables à toutes et à tous, mais réfractaires aux changements dont le seul mérite est d'être à la mode, la municipalité de Rovray envisage l'avenir avec confiance et reste fidèle au principe qui l'a guidée jusqu'à ce jour: assurer le bien-être des citoyens de ses deux villages.
Texte rédigé pour l'«Alphabet des communes vaudoises», FAO Vaud no 19, 7 mars 2006, par André Gallandat, alors syndic de Rovray.

Rovray aujourd'hui

Si la Commune de Rovray a aujourd’hui une superficie de 321 hectares, c’est suite à la fusion qui s’est faite en 2005 avec la Commune d’Arrissoules. Cette «micro» fusion a permis de réunir deux petits villages, mais a surtout fait référence et a été reprise en exemple pour d’autres fusions nettement plus importantes. La Commune de Rovray s’étend de la frontière fribourgeoise au nord, au lieu dit «Les Grands Champs» jusqu’au ruisseau des Vaux, vallon situé à son extrême sud, à la frontière de Molondin. Tout à l’est, depuis le bois des «Râpes», elle tutoie sa voisine Chavannes-le-Chêne où elle trouve son point culminant, situé à 692m d’altitude. Finalement, elle surplombe le lac de Neuchâtel, du côté d’Yvonand, au-dessus des Roches de la Baume à l’ouest.

Au 30 juin 2013, la Commune de Rovray comptait 154 habitants répartis à raison de 107 à Rovray et 47 à Arrissoules. Il y a 74 femmes et 80 hommes. L’habitante la plus âgée a 93 ans alors que le plus jeune est née en mai dernier. L’avenir de la commune semble assuré puisque nous comptons 29 habitants de moins de 18 ans. Depuis 2010, l’intégralité de la scolarité se fait à Yvonand.

Le territoire est occupé à raison de 75% par des surfaces agricoles et 21% de forêts. Le solde soit 4% est destiné à l’habitation et aux infrastructures. L’agriculture a encore une grande place dans la commune puisque Rovray compte neuf exploitations agricoles dont sept produisent du lait.

Rovray est un site très intéressant pour les balades à pied ou en vélo. Pour les marcheurs, le site du ruisseau des Vaux offre de très belles randonnées et de superbes images en souvenir. Pour les cyclistes c’est plutôt le long des côtes d’Arrissoules et de Rovray qu’ils vont transpirer. Ces côtes sont très appréciées non seulement par les amateurs, mais également par les cyclistes professionnels de la région.

Le four banal de la commune a la particularité d’avoir deux foyers. Il a été restauré en 1980 par la jeunesse et des habitants du village. Le toit de cette bâtisse a été refait l’année dernière. Il est mis en activité une fois par année par la société de jeunesse qui organise sa traditionnelle fête du pain qui vient de se dérouler (21 au 23 juin).

Jusqu’à la fin de la législature, la Municipalité a encore quelques projets en cours. Le prochain est la réfection de l’ancien Pressoir. Ce bâtiment abritant notamment le local des pompiers et le local de la jeunesse n’a jamais fait l’objet de travaux. Son rafraîchissement améliorera sensiblement l’image qu’il donne aux promeneurs traversant le village. Profitant de cette réfection, la commune va poser des panneaux solaires photovoltaïques, ce qui lui permettra de participer à la production d’énergie renouvelable.

Comme déjà mentionné, en 2005, la Commune de Rovray a fusionné avec celle d’Arrissoules. Faut-il s’arrêter là ou faut-il repartir dans un nouveau processus? Cette question a été posée à la population. Les réponses reçues ont été mitigées puisque la moitié des réponses était favorable et l’autre moitié défavorable. A la vue de ce résultat, la Municipalité a pris la décision de ne pas se lancer dans un nouveau processus de fusion, mais de rester attentive à ce qui se passe dans les communes des alentours.

L’équipe municipale précédente avait pris une initiative très intéressante. En se basant sur la maxime «pour savoir dans quelle direction aller, il faut se souvenir d’où on vient» elle avait réuni toutes les personnes de la commune nées avant 1935. Les anecdotes racontées par ces personnes ont été enregistrées sur un DVD. Cela permet de conserver d’excellents souvenirs et de montrer à notre jeunesse quelle était la vie de nos «anciens».

Il fait bon vivre à Rovray. Preuve en est, les divers projets de constructions réalisés ces dernières années ou en cours de réalisation. Il s’agit principalement de logements destinés à des «enfants» du village qui quittent la maison familiale ou à d’autres qui reviennent. Il faut espérer que nos autorités cantonales acceptent cela et qu’elles ne mettent pas trop les bâtons dans les roues au profit de cités plus grandes et bénéficiant de transports publics réguliers…

Texte rédigé pour l'«Alphabet des communes vaudoises», FAO Vaud no 55, 9 juillet 2013, par Stéphane Raymondaz, syndic de Rovray.
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