Lac_001.jpg

Rovray aujourd'hui

Si la Commune de Rovray a aujourd’hui une superficie de 321 hectares, c’est suite à la fusion qui s’est faite en 2005 avec la Commune d’Arrissoules. Cette «micro» fusion a permis de réunir deux petits villages, mais a surtout fait référence et a été reprise en exemple pour d’autres fusions nettement plus importantes. La Commune de Rovray s’étend de la frontière fribourgeoise au nord, au lieu dit «Les Grands Champs» jusqu’au ruisseau des Vaux, vallon situé à son extrême sud, à la frontière de Molondin. Tout à l’est, depuis le bois des «Râpes», elle tutoie sa voisine Chavannes-le-Chêne où elle trouve son point culminant, situé à 692m d’altitude. Finalement, elle surplombe le lac de Neuchâtel, du côté d’Yvonand, au-dessus des Roches de la Baume à l’ouest.

Au 30 juin 2013, la Commune de Rovray comptait 154 habitants répartis à raison de 107 à Rovray et 47 à Arrissoules. Il y a 74 femmes et 80 hommes. L’habitante la plus âgée a 93 ans alors que le plus jeune est née en mai dernier. L’avenir de la commune semble assuré puisque nous comptons 29 habitants de moins de 18 ans. Depuis 2010, l’intégralité de la scolarité se fait à Yvonand.

Le territoire est occupé à raison de 75% par des surfaces agricoles et 21% de forêts. Le solde soit 4% est destiné à l’habitation et aux infrastructures. L’agriculture a encore une grande place dans la commune puisque Rovray compte neuf exploitations agricoles dont sept produisent du lait.

Rovray est un site très intéressant pour les balades à pied ou en vélo. Pour les marcheurs, le site du ruisseau des Vaux offre de très belles randonnées et de superbes images en souvenir. Pour les cyclistes c’est plutôt le long des côtes d’Arrissoules et de Rovray qu’ils vont transpirer. Ces côtes sont très appréciées non seulement par les amateurs, mais également par les cyclistes professionnels de la région.

Le four banal de la commune a la particularité d’avoir deux foyers. Il a été restauré en 1980 par la jeunesse et des habitants du village. Le toit de cette bâtisse a été refait l’année dernière. Il est mis en activité une fois par année par la société de jeunesse qui organise sa traditionnelle fête du pain qui vient de se dérouler (21 au 23 juin).

Jusqu’à la fin de la législature, la Municipalité a encore quelques projets en cours. Le prochain est la réfection de l’ancien Pressoir. Ce bâtiment abritant notamment le local des pompiers et le local de la jeunesse n’a jamais fait l’objet de travaux. Son rafraîchissement améliorera sensiblement l’image qu’il donne aux promeneurs traversant le village. Profitant de cette réfection, la commune va poser des panneaux solaires photovoltaïques, ce qui lui permettra de participer à la production d’énergie renouvelable.

Comme déjà mentionné, en 2005, la Commune de Rovray a fusionné avec celle d’Arrissoules. Faut-il s’arrêter là ou faut-il repartir dans un nouveau processus? Cette question a été posée à la population. Les réponses reçues ont été mitigées puisque la moitié des réponses était favorable et l’autre moitié défavorable. A la vue de ce résultat, la Municipalité a pris la décision de ne pas se lancer dans un nouveau processus de fusion, mais de rester attentive à ce qui se passe dans les communes des alentours.

L’équipe municipale précédente avait pris une initiative très intéressante. En se basant sur la maxime «pour savoir dans quelle direction aller, il faut se souvenir d’où on vient» elle avait réuni toutes les personnes de la commune nées avant 1935. Les anecdotes racontées par ces personnes ont été enregistrées sur un DVD. Cela permet de conserver d’excellents souvenirs et de montrer à notre jeunesse quelle était la vie de nos «anciens».

Il fait bon vivre à Rovray. Preuve en est, les divers projets de constructions réalisés ces dernières années ou en cours de réalisation. Il s’agit principalement de logements destinés à des «enfants» du village qui quittent la maison familiale ou à d’autres qui reviennent. Il faut espérer que nos autorités cantonales acceptent cela et qu’elles ne mettent pas trop les bâtons dans les roues au profit de cités plus grandes et bénéficiant de transports publics réguliers…

Texte rédigé pour l'«Alphabet des communes vaudoises», FAO Vaud no 55, 9 juillet 2013, par Stéphane Raymondaz, syndic de Rovray.